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DRAG - DEPISTAGE HOMMES GAYS

Dépistage rapide auprès des gays

L’objectif principal de la recherche est de mettre en place et d’évaluer un dispositif de tests de dépistage du VIH à résultat rapide, accompagné d’un counseling réalisé par une association communautaire afin de montrer dans quelle mesure ce dispositif de dépistage permet d’attirer une population qui prend des risques répétés, qui souhaite avoir des recours répétés au dépistage et bénéficier d’un counseling plus adapté à ses pratiques. Un second objectif vise à comparer un dispositif de dépistage classique effectué par une équipe de CDAG (de préférence hors hôpital), avec un dispositif de dépistage avec des tests à résultats rapides, effectué par des membres d’une association communautaire. Ce second objectif vise à évaluer la non-infériorité de la situation de dépistage communautaire à l’aide de tests à résultats rapides par rapport au dépistage classique.
Le dernier objectif de la recherche concerne la faisabilité et l’analyse d’implantation de cette pratique de dépistage innovante à l’aide des tests à résultats rapides par un dispositif peu médicalisé et cela afin de déterminer les conditions optimales d’une potentielle transposition, à l’aide notamment d’un guide d’implantation.

Période du projet :
-
Commanditaires :

Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les Hépatites virales B et C (ANRS).

Partenaires :

Association AIDES , Université du Québec à Montréal (UQAM) , Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida (COCQ-Sida).

Problématique:

Le dépistage du VIH demeure une stratégie de prévention cruciale et efficace, et la disponibilité des procédures de diagnostics rapides augmente vraisemblablement les possibilités de recours au test. Une détection précoce et l’accès aux soins médicaux en temps utile, améliorent de manière significative l’évolution de la maladie à VIH chez les personnes infectées. Il est possible aujourd’hui de simplifier le dépistage par des tests rapides qui permettent à des acteurs non médicaux de réaliser ce test, mais il faut établir la plus-value en santé publique.

Méthode :

La recherche DRAG est une intervention quasi-expérimentale visant à évaluer les forces et les limites d’un dispositif de dépistage rapide peu médicalisé auprès d’hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH). Il s’agit d’une recherche nationale, multicentrique, qui se déroule dans quatre CDAG (un centre à Nice, un à Marseille et deux centres à Paris). La recherche s’adresse uniquement aux hommes qui entreprennent une démarche de test de dépistage du VIH et qui déclarent avoir eu des relations sexuelles avec d’autres hommes.
L’intervention est réalisée dans deux contextes :
- Le premier contexte concerne les créneaux d’ouverture des CDAG durant lesquels une randomisation est faite vers un dépistage classique versus un dépistage à résultat rapide.
- Le second contexte concerne uniquement des créneaux dits spécifiques, en soirées, durant lesquels le CDAG sera ouvert, exceptionnellement, pour proposer un dépistage avec tests à résultats rapides encadré uniquement par des acteurs communautaires. Pour attirer les participants, une phase de communication a été faite sur ce créneau.
Nous avons fait le choix de comparer les deux dispositifs dans leur ensemble (test classique effectué par le personnel habituel des CDAG et test rapide effectué par les acteurs associatifs), de façon à montrer la plus-value en santé publique, si les associations communautaires devenaient de nouveaux acteurs du dépistage.

Perspectives :

Les analyses préliminaires ont permis de mettre en évidence que 41% des HSH fréquentant les CDAG, ne s’étaient pas fait dépister au cours des deux dernières années. Les pénétrations anales non protégées sont plus fréquentes chez les HSH non-dépistés au cours des deux dernières années et chez les HSH déclarant des comportements déjà connus comme étant potentiellement à risque. Les dépistages en CDAG aident une partie des HSH à adopter des comportements préventifs dans leur vie sexuelle.
Par ailleurs, parmi les participants, 64% ont choisi le dépistage communautaire proposant des tests rapides. Ceux qui ont choisi le dépistage communautaire sont moins nombreux à avoir réalisé un test de dépistage dans les deux dernières années, ont un score plus faible d’évitement au risque et rencontrent plus leurs partenaires occasionnels dans les saunas, backrooms que ceux qui se sont fait dépistés dans une offre de dépistage classique.

Resultats:

VIH et recherche communautaire : vers de nouveaux enjeux pour la psychologie de la santé
Empowering HIV testing as a prevention tool: targeting interventions for high-risk men who have sex with men.