MIRACLE

Les connaissances dans le domaine de l’épidémiologie des cancers se sont considérablement accrues grâce aux efforts menés par les registres de cancers pour disposer de données fiables, de qualité, avec des pratiques d’enregistrement harmonisées pour fournir à la communauté scientifique et aux décideurs en santé publique des indicateurs épidémiologiques utiles à la connaissance et à la prise en charge de patients atteints de cancer. Bien évidemment, il existe de nombreuses autres bases de données riches d’informations, qu’elles soient cliniques, médico-administratives, épidémiologiques,… organisées à un niveau départemental, régional ou national qui peuvent être mobilisées et analysées pour faire avancer la recherche et renforcer la lutte contre le cancer. Un exemple récent est la création par l’institut National du Cancer de la plateforme de données en cancérologie (PDC), extraction du SNDS qui donne « accès à un grand volume de données de qualités » et qui vise à « faire émerger des projets innovants ». D’autres initiatives s’inscrivent également dans cette démarche de mise en commun de données au sein de bases communes ou d’entrepôts de données de santé. Cependant, la mise en commun de données de nature et de sources différentes, collectées pour des finalités qui leurs sont propres soulève cependant de nombreux défis méthodologiques (volumétrie, nombre de covariables, colinéarités entre les variables, données manquantes, données structurées ou non-structurées, textuelles, d’imagerie,…) pour les analyser et en tirer l’information la plus pertinente pour répondre à la problématique d’intérêt.