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ANRS 12417 - TOPCHIB

Etude interventionnelle de l’efficacité du Ténofovir disoproxil fumarate (TDF) dans la prévention de la transmission Mère-Enfant du VHB à Tokombéré au Cameroun chez les femmes enceintes infectées par le virus de l’hépatite B (AgHBe positives ou avec charge virale élevée), et dont les nouveaux nés sont vaccinés à la naissance

Ce projet a pour objectif principal de: 
•    démontrer l'efficacité d'un traitement préventif par fumarate de ténofovir disoproxil (TDF) chez la femme enceinte positive au virus de l’hépatite B, en plus de la vaccination à la naissance des nouveau-nés contre l’hépatite B, pour réduire le taux de transmission mère-enfant (TME) du VHB. 
Les objectifs secondaires sont :
•    d'évaluer la faisabilité d'un traitement préemptif sur la TME du VHB dans "la vraie vie"
•   d'évaluer le coût-efficacité de cette stratégie par rapport au choix de la vaccination seule
 

 

Période du projet :
-
Investigateur principal :

Pr Françoise LUNEL-FABIANI (CHU Angers) / Dr Jean-Pierre ADOUKARA (Hôpital de Tokombéré, Cameroun )

Membre(s) SESSTIM du projet :
Membre(s) hors SESSTIM du projet :

Pr Françoise LUNEL-FABIANI (Laboratoire de Virologie, Département de Biologie des Agents Infectieux Institut de Biologie - CHU Angers); Dr Jean-Pierre ADOUKARA (Hôpital de Tokombéré, Cameroun); Diana MOLINO (ANRS-MIE); Dr Maaga DOURWE (Hôpital de Tokombéré); Dr Huges René ONGOLO BOUGNI (Hôpital de Tokombéré); Douya KOUDOURKIU (Hôpital de Tokombéré); Yusuke SHIMAKAWA (Institut Pasteur, Paris); Pr Richard NJOUOM (Centre Pasteur du Cameroun)
 

Commanditaires :

Financeur: Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les Hépatites virales (ANRS | Maladies infectieuses émergentes).

Partenaires :

Hôpital de Tokombéré, Cameroun ; CHU d’Angers ; Institut Pasteur Paris ; UMR1252 SESSTIM (INSERM-IRD-Aix Marseille Université) ;  Centre Pasteur du Cameroun

Problématique:

L’Afrique, zone de haute endémie du virus de l’hépatite B (VHB), connaît une mortalité précoce par cirrhose ou cancer du foie. Sans intervention, le risque de transmission du VHB de la mère AgHBs+ à l'enfant (TME) est de l’ordre de 38% si la mère est AgHBe+ et de l’ordre de 5% si elle est AgHBe- selon une méta-analyse récente. Au Cameroun, la prévalence de l'AgHBs est entre 5,4% et 25,3%.

Pour prévenir la TME du VHB, le programme élargi de vaccination prévoit une valence hépatite B (PEV-HB) comprenant 3 injections aux 6, 10 et 14èmes semaines. Cependant, une forte réplication du VHB chez les mères AgHBe+ expose les nouveau-nés à un échec de ce schéma vaccinal. Au regard du taux résiduel de transmission malgré la vaccination HB à la naissance, et en l’absence d’Ig anti HBs, il est important d'évaluer l'efficacité d'une stratégie de TME du VHB des mères à haut risque de transmission, consistant à ajouter au schéma vaccinal actuel, un traitement antiviral.

Méthode :

Il s’agit d’une étude interventionnelle. Un traitement antiviral par Ténofovir disoproxil (TDF) sera proposé aux femmes enceintes AgHBe+ ou ayant une charge virale >200 000 UI/mL à partir de leur 6ème mois de grossesse et jusqu’à un mois après l’accouchement. Les enfants nés des mères ayant bénéficié du traitement seront testés pour l’AgHBs entre le 10ème et 14ème mois. Chez les enfants identifiés AgHBs+, une caractérisation de l’ADN du VHB (recherche de mutants) sera réalisée. Le critère principal de jugement sera la proportion d’enfants AgHBs+ entre 10 et 14 mois.

La méthode de l’analyse coût-efficacité repose sur le développement d’une modélisation mathématique pour estimer sur le long terme les coûts et l’efficacité (en termes d’infections VHB évitées, d’années de vie sauvées et d’années de vie ajustées sur les incapacité épargnées) de l’intervention par rapport à la vaccination seule (incluant la vaccination à la naissance suivie des 3 doses de vaccin pentavalent).

Perspectives :

L’étude fournira des informations importantes sur l’efficacité du traitement préemptif sur la TME du VHB dans "la vraie vie" et dans le contexte spécifique de l’Afrique Centrale ainsi que sur la faisabilité de cette intervention, la compréhension de ses causes d'échecs et son coût-efficacité. Ces informations seront particulièrement utiles pour l’élaboration des politiques de lutte contre la transmission materno-fœtale du VHB.

Resultats:

Essai non débuté.