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ICOMED LGBT

Interventions communautaires de médiation en santé mentale et santé sexuelle pour les minorités sexuelles et de genre : documenter et comparer les pratiques

L’objectif général de ce projet est donc de documenter et de comparer des interventions associatives dans le champ de la santé mentale des personnes LGBTQI+, afin d’en identifier les facteurs de succès, les leçons à en tirer et les enjeux de formation qui y sont associés. Le projet s’appuie pour ce faire sur plusieurs études de cas auprès de structures intervenant auprès des communautés LGBTQI+, avec une attention particulière sur celles les plus vulnérables au VIH (personnes trans et/ou d’hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes).

Période du projet :
-
Investigateur principal :

Gabriel Girard

Membre(s) SESSTIM du projet :
Commanditaires :

Sidaction

Partenaires :

Acceptess-T, Centre LGBTQIA+ de Marseille, Association RITA, Centre LGBT J’Y Suis J’Y Reste, Société française de Santé Publique 

Problématique:

Ce projet de recherche s’inscrit dans le contexte de la reconnaissance croissante du rôle de la médiation en santé en France en particulier pour les populations éloignées du soin. Depuis les années 1990, à partir du champ de la santé mentale et du VIH, ces approches s’appuient sur les savoirs expérientiels afin de réduire les incompréhensions entre patients et professionnels de santé, d’améliorer les conditions de prise en charge et de favoriser l’accès au système de santé. La médiation en santé recouvre des termes et des modes d’intervention diversifiés selon les contextes : accompagnement communautaire, pair-aidance, pair-navigation, etc. Dans ce cadre, nous prendrons pour objet les différentes manières dont les acteurs associatifs (militants, bénévoles et/ou professionnels de santé) œuvrent pour réduire les barrières qui demeurent, autour de la santé mentale et du bien-être, entre les minorités sexuelles et de genre et les acteurs du soin.

Méthode :

Ce projet s’appuie sur une étude de cas multiple en lien avec les associations partenaires du projet. La démarche est structurée par 3 axes de travail collaboratifs, dont les objectifs visent à répondre aux hypothèses de départ : 1) Documenter et analyser les interventions de terrain à travers une collecte de données qualitatives (entretiens, observations, analyse de document) au plus près des interventions concernées ; 2) Cartographier les offres de santé mentale LGBTQI-friendly à l’échelle des territoires, à travers des ateliers de cartographie collaborative au sein des associations partenaires ; 3) Partager les expériences entre acteurs et actrices de terrain à travers le développement d’une communauté de pratique permettant le partage d’outils et de ressources entre associations. 

Perspectives :

Ce projet vise au développement des connaissances et des partenariats dans ce domaine encore faiblement structuré de la santé des minorités sexuelles et de genre. Il s’agira d’un point d’appui pour des publications scientifiques portant à la fois sur la méthode (recherche participative) et sur les résultats obtenus en termes d’analyse des interventions associatives. Nous envisageons également des formes de transfert de connaissance auprès des acteurs communautaires et des acteurs de santé publique et aux professionnels de santé : articles de vulgarisation dans des revues associatives ou professionnelles ; présentations lors de conférences ou d’ateliers dédiés. Au-delà des objectifs du projet à court et moyen termes, nous l’envisageons comme un catalyseur pour le dépôt d’un projet de plus grande ampleur.