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FEMMES et SOINS

Femmes malades du sida, relations de genre et structures de santé (Ouagadougou et Ouahigouya)

L'objectif principal de ce projet est de comprendre à travers différents contextes urbains (trois villes de taille différentes) du Burkina, les contraintes spécifiques qui pèsent sur les femmes infectées par le VIH et d'appréhender leurs marges de manœuvre dans leurs recours thérapeutiques dans deux districts sanitaires en examinant les relations qu'entretiennent les femmes :
- dans le couple ainsi que les relations d'alliance (relations avec la famille du conjoint, sa propre famille, ses enfants)
- avec l'entourage amical et professionnel
- avec les autres personnes au sein des associations de lutte contre le sida
- avec le personnel de santé.

Période du projet :
-
Commanditaires :

Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les Hépatites virales B et C (ANRS 12123)

Partenaires :

Groupe de recherche sur les initiatives locales (GRIL) – Université de Ouagadougou

Problématique:

En Afrique sub-saharienne, les jeunes femmes, âgées entre 15 et 24 ans sont les premières victimes de la contamination par le VIH. De ce fait, une approche prenant en compte les relations entre les sexes, mais aussi les relations entre les âges et les générations est susceptible d’analyser la spécificité de l’épidémie dans cette région du monde.
Par ailleurs, l’articulation entre les différents espaces de relations dans lesquelles sont inscrites les femmes doit être mise en évidence. La perspective de recherche adoptée par l’étude est aussi bien diachronique que synchronique. Une ethnographie fine doit permettre de dresser le paysage social et affectif dans lequel évoluent les femmes, mais aussi l’histoire des relations entre elles et différentes personnes de leur entourage : relations anciennes de couple, histoire des relations avec les aînées masculins et féminins des femmes rencontrées comme avec leur cadet... De même, en considérant les itinéraires de soins, il est crucial d’appréhender les modalités d’offre de soins destinés à la prise en charge des femmes, notamment dans le domaine de la maternité. L’histoire des liens que les patientes entretiennent avec les différents personnels de santé, l’histoire de leurs itinéraires thérapeutiques avant et après la maladie mais aussi l’histoire de la vie relationnelle des femmes avec leur proche entourage avant et après la maladie sont des situations sociales prises en compte dans cette étude.
Une telle approche, en mettant en évidence l’ensemble des contraintes qui pèse sur une femme en fonction de son âge, de son statut matrimonial, de son itinéraire personnel mais aussi du tissu relationnel dans lequel elle évolue, est susceptible d’aider à une meilleure prise en charge des patientes. ?valuer le niveau d’autonomie de chaque femme atteinte peut permettre d’adapter l’encadrement aux multiples situations rencontrées. Une meilleure connaissance des interactions des malades avec leur entourage familial et extra-familial doit favoriser leur prise en charge thérapeutique.

Méthode :

Etude socio-anthropologique, approche qualitative fondée sur :
- des entretiens individuels semi-directifs auprès des femmes séropositives, des personnels soignants, des leaders et membres d’association, de responsables institutionnels et des observations dans les structures de soins.
- des observations des activités des personnels de santé, des relations soignants/soignées et des membres d’associations.

Resultats:

La circulation de l’information autour de la séropositivité au sein des familles au Burkina Faso : les difficultés du dévoilement.
Le caractère électif de l’entraide intrafamiliale dans le contexte de l’infection à VIH.
Quand la prévention de la transmission mère-enfant du VIH cause problèmes : une ethnographie des relations interprofessionnelles dans trois sites de Ouagadougou.