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Maladies Infectieuses et Vecteurs: Ecologie, Génétique, Evolution et Contrôle
Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
Les maladies à transmission vectorielle sont responsables de plus de 17% des maladies infectieuses, et provoquent plus d’un million de décès chaque année. Parmi elles, le paludisme continue de sévir lourdement, avec 229 millions de cas enregistrés dans le monde en 2019 et plus de 400 000 décès. L’Afrique concentre plus de 90% des cas et des décès. Ces chiffres interpellent d’autant plus que les progrès observés depuis 2015 liés à une meilleure couverture en moustiquaires imprégnées d’insecticides et à une meilleure prise en charge des cas, tendent à se ralentir appelant à de nouveaux efforts. Si le paludisme a longtemps été perçu comme une maladie touchant principalement les populations rurales, sa transmission en milieu urbain est désormais reconnue. La croissance urbaine étant toujours soutenue, notamment sur le continent africain où les urbains seront plus nombreux que les ruraux d’ici 2030, cette situation appelle à des efforts plus adaptés à ces conditions particulières de transmission. Or, le milieu urbain, par sa diversité, pose des questions méthodologiques. A travers l’exemple d’un projet de recherche conduit à Bouaké, seconde ville de Côte d’Ivoire, nous verrons comment une approche géographique permet de mettre en évidence ces disparités intra-urbaines et de réfléchir à des stratégies mobilisant les acteurs de la ville avec ceux de la santé.