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SYSTEME DE SOINS ET TERRITOIRES

Les hospitalisations évitables comme marqueur d’un déficit de prise en charge ambulatoire

Ce projet, associant l’Observatoire régional de la santé de Provence-Alpes-Côte d’Azur, celui de Nord-Pas-de-Calais, d’Ile-de-France et l’équipe de l’International Longevity Center (ILC-USA, New-York), a pour principaux objectifs de :
- décrire et quantifier les disparités spatiales observées concernant le taux d’hospitalisations évitables au niveau régional et infra régional ;
- examiner, à l’aide d’analyses statistiques, des hypothèses sur les facteurs susceptibles d’influencer le taux d’hospitalisations évitables indépendamment des caractéristiques des individus (caractéristiques socio-économiques, épidémiologiques, organisation de la médecine ambulatoire de la zone de résidence) ;
- vérifier, par des entretiens qualitatifs avec différents acteurs et experts régionaux et locaux, que les hypothèses et résultats précédents correspondent bien à des mécanismes de recours observés par les acteurs régionaux et locaux.

Période du projet :
-
Commanditaires :

Caisse Nationale de l'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS)

Partenaires :

Equipe de V. Rodwin, International Longevity Center (ILC–USA).

Problématique:

Dans plusieurs pays tels que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou l’Australie, des indicateurs sur les hospitalisations évitables sont utilisés comme indicateurs d’accès aux soins primaires. Les séjours hospitaliers évitables correspondent à des séjours hospitaliers pour des pathologies pour lesquelles une prise en charge ambulatoire appropriée devrait théoriquement rendre inutile (évitable) un séjour hospitalier.
C’est-à-dire qu’une prise en charge ambulatoire appropriée peut éviter la survenue de la maladie ou en contrôler l’évolution, qu’il s’agisse de maladies aiguës (pneumonie bactérienne) ou chroniques (asthme, hypertension artérielle, diabète, insuffisance cardiaque).
Compte tenu des modifications actuelles du système de soins français et de la territorialisation des politiques de santé et la mise en place des Agences régionales de santé, il paraît tout à fait pertinent de s’interroger sur l’utilité d’indicateurs permettant de mesurer la part des problèmes de santé liés à l’accessibilité aux soins primaires et spécialisés au niveau territorial.

Méthode :

Les indicateurs sont construits à partir des données domiciliées du Programme de médicalisation du système d’information médecine-chirurgie-obstétrique (PMSI MCO) élaboré par l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (Atih). Afin de travailler sur des effectifs suffisants, l’étude est menée sur un regroupement de plusieurs années (2004 à 2007 ou 2008) à l’échelle des codes géographiques PMSI (équivalent au code postal ou à un regroupement de codes postaux). Les séjours hospitaliers évitables sont définis en fonction des travaux internationaux déjà réalisés dans ce domaine.
Des réunions sont organisées dans chacune des régions avec des représentants des Agences régionales de santé (ARS) et des professionnels locaux afin de leur présenter les résultats et recueillir leurs perceptions au regard de leur connaissance de l’organisation et du fonctionnement du système de soins régional.

Perspectives :

Cette analyse a montré qu’en matière de santé, la Région PACA se distingue très peu de l’ensemble de la France. L’état de santé, mesuré par les déclarations des individus enquêtés, ne semble pas nettement lié au niveau de revenu, en Région comme en France, sauf pour quelques maladies spécifiques : les troubles mentaux et du comportement et les maladies de l’appareil digestif. En particulier, ce travail a montré que les difficultés financières ou familiales favorisent le développement d’une dépression. Enfin, les personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, quand elles sont malades, déclarent plus souvent souffrir de plusieurs maladies que les populations plus favorisées.

Resultats:

Disparities in access to health care in three French regions