FANTASIO 2
Facteurs associés à l’Accès aux Nouveaux Traitements Antiviraux pour l’hépatite C : déterminants Structurels, Individuels et Opportunités d’action
Le projet FANTASIO 2 vise à :
1/ identifier dans quels territoires (départements, régions) de France métropolitaine ou DROM et dans quels groupes de personnes présentant une hépatite C chronique des inégalités d'accès aux antiviraux à action directe (AAD) peuvent persister
2/ analyser l'évolution de ces inégalités dans le temps, sur une durée totale de 8 ans (2014 à 2021)
3/ décrire l'évolution de l'accès aux AAD depuis le début de la pandémie de COVID-19 en 2020
Fabienne MARCELLIN
Dr Benjamin ROLLAND (Service Universitaire d'Addictologie de Lyon (SUAL), Hospices Civils de Lyon, CH Le Vinatier, Lyon ; PsyR2 CRNL, UCBL1, INSERM U1028, CNRS UMR5292)
Financeur : ANRS-MIE
UMR1252 SESSTIM (INSERM-IRD-Aix Marseille Université) ; Service Universitaire d'Addictologie de Lyon (SUAL), CH Le Vinatier, Lyon
L'élimination de l'hépatite C fait partie des objectifs de santé publique fixés par l'OMS pour 2030 et par le « Plan Priorité Prévention » du Ministère français des Solidarités et de la Santé pour 2025. Depuis 2014, la mise à disposition progressive des antiviraux à action directe (AAD) a révolutionné la prévention et la prise en charge de l'hépatite C, rendant possible la guérison pour la quasi-totalité des personnes traitées. Les AAD ouvrent également la perspective d'une réduction rapide du « réservoir » de l'infection par le virus de l’hépatite C (VHC) et d'une diminution drastique de la probabilité de transmission de ce virus en France comme en Europe.
Dans ce contexte, la France s'est engagée dans la voie de l'accès universel aux AAD dès 2016, et le dépistage et le traitement des personnes les plus vulnérables ou éloignées du système de santé sont encouragés. De plus, depuis 2019, la prescription des AAD - initialement restreinte aux seuls médecins spécialistes - a été étendue aux médecins généralistes.
Dans le cadre du projet FANTASIO 2, nous nous intéresserons en particulier aux facteurs structurels (caractéristiques de l'offre de soins et indicateurs économiques) associés aux possibles disparités géographiques d'accès aux AAD pour l'ensemble des personnes avec hépatite C chronique et dans certains groupes tels que les personnes avec troubles psychiatriques ; les personnes avec troubles liés à l'usage d'alcool ; et les personnes en situation de précarité sociale.
Ce projet repose sur l’analyse des données individuelles pseudonymisées issues des bases du Système National des Données de Santé (SNDS). D'autres sources de données seront également utilisées (celles de la DREES par exemple) afin de définir des facteurs structurels.
Les résultats de ce projet permettront d’évaluer l'implémentation en vie réelle de la politique nationale d'accès universel aux AAD, en documentant l'évolution dans le temps et dans l'espace de l'accès à ces traitements pour l'ensemble des personnes avec hépatite C chronique et pour certaines populations-clés ou groupes vulnérables, et en identifiant les barrières résiduelles retardant ou empêchant l'accès à ces traitements.
Ils permettront également de proposer des actions de terrain et des interventions ciblées afin de réduire les barrières à l'accès aux AAD et leurs conséquences pour l’ensemble des populations concernées.
L’analyse des données est en cours.