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CORIMU

Impact sur la population des communications sur les risques multiples

L'objectif de ce projet est d'étudier l’impact des messages préventifs (relatifs au tabagisme, à l’abus d’alcool, aux mauvaises habitudes alimentaires) au sein de la population : pour connaître l'information retenue, savoir comment cette information est traitée par ces récepteurs, en fonction de leurs attitudes générales face au risque et au temps (aversion pour le risque, préférences temporelles), connaître l’impact observable sur les comportements déclarés, et plus généralement savoir comment les campagnes préventives sont perçues.

Période du projet :
-
Commanditaires :

Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) , UMR912 SESSTIM (INSERM-IRD-Aix Marseille Université).

Partenaires :

GREG HEC & CNRS (UMR 2959)

Problématique:

Depuis quelques années, la prévention communique sur un nombre croissant de risques pour la santé, en donnant des informations de plus en plus complexes sur des risques multiples (un même facteur de risque pouvant être associé à des risques différents, et inversement un seul risque ayant souvent de nombreux facteurs de risque associés). Se pose alors la question de la réception des messages préventifs : cette intensification de la communication sur les risques nourrit-elle de la confusion, de la lassitude ou encore des effets d’éviction au sein du public visé ?

Méthode :

Une première enquête téléphonique par questionnaire fermée auprès d’un échantillon représentatif de la population générale de 2000 personnes a été réalisée en juin-juillet 2008. Elle sera complétée par une seconde enquête en face-à-face auprès d’un échantillon plus restreint et plus ciblé de 500 personnes qui se déroulera à la fin du printemps 2012.

Perspectives :

Les premiers résultats publiés portent principalement sur les réactions des fumeurs face aux politiques de lutte antitabac, et en particulier à l’égard de la hausse des taxes (et donc des prix) des produits du tabac. Il apparaît que les fumeurs plus jeunes et plus précaires ont plus souvent tendance à essayer de réduire le coût de leur tabagisme (en achetant des cigarettes moins chères ou du tabac rouler, ou sur le marché noir, ou à l’étranger…) plutôt que de tenter d’arrêter ou de réduire leur consommation, tandis que les fumeurs les plus aisés ont tendance à ne rien modifier à leurs pratiques tabagiques.
Par ailleurs, les réactions face à la hausse des prix, mais aussi la perception du risque tabagique, les attitudes à l’égard des messages des campagnes de prévention, ou encore les tentatives d’arrêt récentes, dépendent des motifs pour lesquels les individus fument (fumer pour se sentir à l’aise en société, pour lutter contre le stress, pour oublier ses problèmes, etc.), ainsi que de leur horizon temporel (leur capacité à se projeter dans le futur, et à se discipliner au présent pour en tirer des bénéfices plus tard). Ces motifs et cet horizon sont eux-mêmes fortement corrélés avec le statut socioéconomique, et en particulier avec le niveau de diplôme, même si aucune de ces variables n’épuise totalement le pouvoir explicatif des autres.

Resultats:

Time preferences, socioeconomic status and smokers’ behaviour, attitudes and risk awareness
Santé et comportements individuels : la prévention des risques lies au tabac, à l’alcool et aux mauvaises habitudes alimentaires