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CHANCIRA - ANR

CHANgements environnementaux, CIrculation de biens et de personnes : de l’invasion de réservoirs à l’apparition d’anthropozoonoses. Le cas du RAt noir dans l’espace sénégalo-malien

En s’appuyant sur l’étude des deux pays s’étendant entre zones bioclimatiques sahélienne et guinéenne, (le Mali n'est pour le moment plus accessible à la recherche), l’objectif de ce projet vise à comprendre comment les dynamiques d’évolution des territoires et des paysages, et les dynamiques de flux de personnes et de biens peuvent générer l’émergence de nouveaux risques d’anthropozoonoses liées au rat noir, de l’échelle zonale à l’échelle locale.
Dans un second objectif, ce projet cherche à identifier les conditions de réalisation effective du risque à l'échelle des phénomènes de transmission par la création d'espaces partagés entre hommes, rat et virus dans des contextes de modification de l'environnement.
L’exemple de ce modèle de diffusion devra permettre de contribuer aux débats actuels autour de la question de la mondialisation des risques sanitaires et de l’émergence des espaces à risques.

Période du projet :
-
Membre(s) SESSTIM du projet :
Commanditaires :

Agence Nationale de la Recherche (ANR) dans le cadre du Programme Changements Environnementaux Planétaires et Sociétés 2011.

Partenaires :

UMR912 SESSTIM (INSERM-IRD-Aix Marseille Université) , UMR 022 Centre de Biologie et de Gestion des Populations (CBGP) , UMR 8586 Pôle de Recherche pour l'Organisation et la Diffusion de l'Information Géographique (PRODIG) , Institut Pasteur de Dakar, et collaborations avec les Universités de Dakar (UCAD), Ziguinchor, St-Louis, Strasbourg, Lille, Paris I.

Problématique:

Ce projet s'inscrit dans la contribution à la compréhension des phénomènes de diffusion et de propagation des risques sanitaires infectieux dans une approche one-health. Par la dynamique spatiale et temporelle du rat noir et des pathologies dont il est porteur comme indicateurs, il vise à identifier les processus d'émergence d'espaces et populations à risques à travers la transformation des territoires et des mobilités de personnes et de biens au Sénégal et à l'est du Mali.
Ce programme interdisciplinaire combinant sciences sociales, biologiques et médicales permettra de comprendre le fonctionnement dynamique du système pathogène des anthropozoonoses liées au rat noir et favorisera l'élaboration d'actions de prévention et de vigilance épidémiologique.

Méthode :

- Compilation de données d’archives afin d'alimenter une base de données interdisciplinaire permettant de mesurer et hiérarchiser les déterminants de la variabilité spatiale de la diffusion.
- Enquêtes de terrains dans les champs de la biologie humaine et animale et de la géographie afin d'identifier les limites actuelles de la diffusion et de ses déterminants.
- Investigations biologiques (captures de rongeurs, prises de sang, relevés de registres de dispensaires) et sociales (condition d'habitat et modes de vie, politiques d'aménagement, ...) afin d'identifier les chemins et conditions du passages des virus du rat à l'homme sur des sites illustratifs de transformations des espaces anciennement et nouvellement colonisés par le rat noir
- Analyse des données à l’aide de systèmes d’informations géographiques, de statistiques multiniveaux et de statistiques bayesiennes.

Perspectives :

A la fin de l'année 2013, l'ensemble des partenaires a réalisé les enquêtes de terrain à l'échelle d'un échantillon de villages et de concessions permettant de disposer de corpus de données pluridisciplinaires et géo-référencées sur la diffusion du rat noir. A travers des enquêtes domiciliaires, nous disposons également d'indicateurs de la contamination des habitants par des pathogènes de rongeurs.
L'année 2014 va être consacrée à l'analyse des données selon des approches disciplinaires et interdisciplinaires, à des compléments d'enquêtes de terrain, ainsi qu'à la valorisation par des publications dans des revues référencées et des présentations à colloques internationaux. La fin d'année sera consacrée à la préparation d'un colloque de restitution auprès des acteurs qui devrait se tenir début 2015.