Le cancer et ses traitements pèsent lourdement sur la vie quotidienne des patients et de leur entourage, brouillant les projets de vie jusque dans leurs aspects les plus intimes. La dysfonction sexuelle est l'une des conséquences fréquentes et majeures des traitements contre le cancer. Ces troubles potentiels sont connus mais insuffisamment documentés et imparfaitement expliqués aux patients. En France, il n'y a aucune recommandation nationale en matière de prise en charge de la santé sexuelle après-cancer. Ainsi, dans un cadre national pour l'amélioration de la prise en charge des patients, l'objectif de ce travail était d'évaluer la fréquence des troubles sexuels, la discussion avec les soignants et la satisfaction envers cette discussion, mais aussi de déterminer les facteurs susceptibles d'influencer ces trois indicateurs. Pour cela, nos analyses ont été réalisées sur des données de l'enquête nationale VICAN (n=4349) et de la cohorte régionale ELIPPSE40 (n=623). Ces analyses ont mis en évidence une forte prévalence de troubles sexuels significatifs dans toutes les localisations tumorales ainsi que des inégalités de prise en charge liées à l'âge, au genre, à la localisation tumorale et au type de centre hospitalier. Elles ont également souligné une faible satisfaction des patients envers les informations portant sur la santé sexuelle. Globalement, ces analyses ont permis de mieux connaitre les besoins des patients afin de suggérer des mesures pour améliorer leur prise en charge.
Santé sexuelle après cancer en France : fréquence des troubles et prise en charge
Nom du titulaire :
Ali BEN CHARIF
Type de doctorat :
Doctorat Pathologie Humaine
Date de la soutenance :
Nom du directeur de thèse :
Bruno SPIRE