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Modélisation de l'infection par le chikungunya (CHIK), de son impact, et des facteurs pronostiques de chronicité et de qualité de vie post-CHIK

Nom du titulaire  : 
Muhammad YASEEN Hafiz
Type de doctorat  : 
Doctorat en Recherche Clinique et Santé Publique
Date de la soutenance  : 
Nom du directeur de thèse  : 
Xavier DEPARIS
Nom du co-directeur  : 
Catherine Marimoutou

Afin de modéliser l'évolution de l’infection par le chikungunya (CHIK), son impact, et les facteurs pronostiques de chronicité, nous avons travaillé en trois parties. L'impact à long terme de l’épidémie de CHIK en 2005-2006 à la Réunion a été estimé en calculant la proportion de patients en phase chronique au cours du temps et la charge globale de morbidité du CHIK par la méthode des années de vie ajustées sur l'invalidité (méthode DALY de l’OMS, qui prend en compte les années de vie perdues en raison de la mortalité prématurée et des années de vie vécues avec une incapacité). Ainsi entre 51,2 et 65,3% des patients étaient estimés symptomatiques après 1 an et 0% à15,2% après 5 ans. Le total d’années de vie en bonne santé perdues à la Réunion a été estimé à 65-73/1000 personnes, 55,5% des pertes concernant la population active (les 20 à 60 ans), et 86% étant dues à la persistance de rhumatismes post-CHIK (phase chronique). Les facteurs pronostiques de la persistance de rhumatismes et de l’altération de la qualité de vie (QdV) à long terme (30 mois) ont été étudiés dans une cohorte des gendarmes dont 25% étaient infectés (CHIK+). Etre CHIK+, avoir des comorbidités et un moral déprimé pendant la phase aiguë étaient prédictifs de la persistance d’arthrite comme d’arthralgies. De plus, la présence d’arthralgies ou arthrite à six mois était très prédictive de la persistance des mêmes rhumatismes à 30 mois.