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Exploration des risques liés à l'injection de substances psychoactives : approches observationnelles et interventionnelles

Nom du titulaire  : 
Salim MEZAACHE
Type de doctorat  : 
Doctorat en Sciences de la vie et de la santé
Date de la soutenance  : 
Nom du directeur de thèse  : 
Patrizia CARRIERI
Email du directeur de thèse  : 
Nom du co-directeur  : 
Perrine ROUX
Email du co-directeur de thèse  : 

La consommation de substances psychoactives ou drogues par injection expose les personnes qui injectent des drogues (PQID) à des risques sanitaires et sociaux. Ces personnes sont particulièrement vulnérables à un grand nombre de dommages physiques, notamment les infections virales ou bactériennes, les complications vasculaires et les surdoses. La réduction des risques (RDR), une approche pragmatique dont l'’objectif est de réduire les conséquences néfastes de l’'usage de drogues sans objectif d’'abstinence des consommations, a proposé des réponses adaptées.

Cette thèse avait pour premier objectif d'améliorer la connaissance des pratiques d’'injection à risques, des complications liées à l'’injection et de leurs déterminants individuels et socio-environnmentaux. Le second objectif était de mettre en œuvre et évaluer des interventions innovantes de RDR visant à améliorer les pratiques d'’injection.

La première partie de ce travail s'’appuie sur les données de l’'étude transversale nationale PrébupIV menée auprès de personnes qui injectent des opioïdes et recrutées en centre d’'accueil et sur internet. La seconde partie s’'appuie sur les données de l’'étude ANRS-AERLI, visant à évaluer une intervention globale pour améliorer les pratiques d'’injection et de l’'étude ACCSOLU visant à évaluer une intervention ciblée sur l'’hygiène de mains.

Nos résultats ont permis d’'identifier l’'influence du type de filtre utilisé sur l’'occurrence des poussières, une complication liée à l’injection peu décrite dans la littérature scientifique. Nous avons également décrit le lien existant entre l’'incarcération et les complications liées à l'’injection. Enfin, nous avons mis en évidence les facteurs associés à l’'intérêt pour un traitement par buprénorphine intraveineuse pour la prise en charge du trouble de l’'usage des opioïdes. Dans un deuxième temps, nous avons mis en évidence une amélioration des pratiques d'’injection induite par deux interventions éducatives communautaires suggérant leur potentiel pour réduire les complications liées à l’injection.

Ces résultats soulignent l’'importance d’'investiguer les liens entre pratiques d’injection, complications et déterminants individuels et socio-environnementaux pour comprendre les risques liés à l’'injection et ainsi concevoir des interventions visant à les réduire. Ils montrent également l’'intérêt des interventions de RDR éducatives et communautaires pour améliorer les pratiques d’injection.