Pour accélérer le processus d'élimination du paludisme, l'OMS recommande de développer des stratégies de luttes ciblées pour intensifier la réduction de la morbidité et de la mortalité.
À l'approche de la phase d'élimination, la transmission devient plus faible et spatialement hétérogène, nécessitant ainsi d'analyser le paludisme à l'échelle locale, au niveau du sous-district ou du village. Par ailleurs, l'identification de foyers de persistance du paludisme est un atout majeur pour accélérer le processus d'élimination du paludisme, grâce à des interventions ciblées. Cependant dans la littérature, la définition scientifique et les méthodes de détection des foyers ne sont pas unanimes.
De plus, la localisation de ces foyers sont susceptibles de changer dans le temps dû en partie par l'évolution temporelle des facteurs environnementaux, météorologiques, entre autres, modifiant la répartition géographique du paludisme. À cet effet, une approche basée sur la méthode des données fonctionnelle a été proposée pour identifier des profils dynamiques de paludisme. Grâce à cette approche fonctionnelle, des indicateurs épidémiologiques comme le démarrage, l'accélération, le pic, le ralentissement, les moments de recrudescence et la fin de l'épidémie, ont été définis sur la base des vitesses et accélérations des profils de paludisme. La finalité était de proposer des outils permettant de guider les stratégies d'intervention par un ciblage des zones prioritaires et des dates pertinentes pour les mettre en œuvre.
Ce travail de thèse a été appliqué dans deux pays de la Région africaine de l'OMS de réalités épidémiologiques et environnementales différentes: le Sénégal et l'Afrique du Sud.
L'analyse de la dynamique spatio-temporelle du paludisme par approche de détection locale de foyers de persistance
Nom du titulaire :
Sokhna DIENG
Type de doctorat :
Sciences de la vie et de la santé
Date de la soutenance :
Nom du directeur de thèse :
Jean GAUDART
Email du directeur de thèse :