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TASP

Un essai randomisé en cluster comparant l'impact d’une mise sous traitement ARV immédiate versus selon les recommandations de l’OMS sur l'incidence du VIH. L’essai ANRS 12129 TASP (traitement par la prévention) dans le sous-district de Hlabisa, Kwazulu-Natal, Afrique du Sud

L'objectif est d'estimer l’impact d’une stratégie de traitement immédiat initié dès le diagnostic de l’infection par le VIH connu et quel que soit le niveau de CD4, sur l’incidence de nouvelles infections VIH dans la population générale de la même région.

Période du projet :
-
Commanditaires :

Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les Hépatites Virales (ANRS).

Partenaires :

Institut de Santé Publique, d’Epidémiologie et de Développement (ISPED), Bordeaux , Africa Centre for Health and Population Studies - University of KwaZulu-Natal, Afrique du Sud , Centre de recherche en Epidémiologie et Santé des Populations, Inserm U1018, Villejuif.

Problématique:

Il a été récemment démontré qu’un traitement ARV combinant des molécules ayant une forte capacité de suppression virale permettait de réduire la charge virale (CV) dans tous les compartiments corporels et de réduire le risque de transmission du VIH à de très faibles niveaux. Vingt-cinq ans après la découverte du virus, alors que la question de la prévention du VIH est encore non résolue, il semble légitime de se poser la question suivant : les traitements ARV peuvent-ils contribuer à réduire la transmission du VIH au niveau de la population ?

Méthode :

La méthode d’évaluation consiste en un essai randomisé en grappes (clusters) conduit dans le sous-district de Hlabisa au sein de 2x16 grappes comprenant un total de 40 000 individus âgés de plus de 15 ans, dont 32 000 séro-négatifs au début du programme. Un paquet global de services de prévention et de dépistage du VIH est mis en place dans les deux groupes de grappes, comprenant notamment une proposition de dépistage à domicile tous les 6 mois. La population adulte infectée par le VIH et résidant dans les grappes tirées au sort pour constituer le bras intervention est mise sous traitement ARV immédiatement (quel que soit le taux de CD4) tandis que la mise sous traitement de la population des grappes constituant le groupe de comparaison est réalisée selon les recommandations actuelles de l’OMS (taux de CD4350 cellules/ml ou stade III et IV de l’infection à VIH). L’essai est mis en œuvre en deux phases. Le critère de jugement principal est l’incidence du VIH. La première phase de l’étude (24 mois) est conduite dans dix (2x5) grappes où trois cycles de dépistage à domicile sont conduits. Cette phase a pour critères de jugement principaux l’acceptabilité et la faisabilité de l’intervention évaluées entre autres à l’aide de questionnaires administrés auprès des personnes participant à l’essai, au moment du dépistage à domicile et en clinique pour les personnes séropositives.

Perspectives :

La première année de mise en œuvre du projet a porté sur l’élaboration de l’ensemble des procédures (pour le recueil de données, le contrôle qualité, la saisie,...), et des outils de collecte de données ainsi que sur la préparation de la phase de recueil de données sur le terrain (organisation logistique, équipement, recrutement des équipes, formation,…).
L’année 2013 a été consacrée à la poursuite des cycles de dépistage à domicile (le premier cycle a été réalisé en 2012) dans les 2x5 grappes des groupes contrôle et intervention et de la collecte des données de la phase 1. Le troisième cycle de dépistage s’achèvera en janvier-février 2014, ce qui correspondra à la fin de la phase 1 et au gel des bases de données. Les analyses préliminaires des données ont démarré dans le courant du dernier trimestre 2013 et ont été présentées et discutées au cours de la réunion du Steering Comitte qui s’est tenue à Paris les 14-15 novembre. Les analyses et la valorisation des données de la phase 1 se poursuivront courant 2014 en parallèle au démarrage de la seconde phase du projet.