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MG MAROC

Médecine générale et soins centrés sur le patient (Maroc)

L’objectif de ce projet, qui associe démarche en sciences sociales (socio-anthropologie) et démarche de santé publique, est de contribuer à construire un modèle du médecin de famille marocain, d’en étudier les conditions de mise en place (y compris les obstacles) et de montrer l’apport de ce modèle pour la population et les praticiens marocains. Il s’agit aussi de partager la réflexion et les méthodologies de recherche avec des chercheurs tunisiens et algériens sur la situation de la médecine générale dans leur pays afin de constituer un réseau maghrébin sur ce domaine.

Période du projet :
-
Commanditaires :

Direction Générale de la Coopération au Développement (DGCD) du Gouvernement Belge , Institut National d’Administration Sanitaire (INAS) de Rabat, , Institut de Recherche pour le Développement (IRD)

Partenaires :

Institut National d’Administration Sanitaire (INAS) de Rabat, Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Institut de Médecine Tropicale (IMT) d’Anvers, Direction Régionale de la Santé de Casablanca, Facultés de Médecine de Casablanca, Rabat et Marrakech, Groupe de Recherche en Anthropologie de la Santé – Université d’Oran, Faculté de médecine de Tunis

Problématique:

Le Royaume du Maroc est engagé depuis plusieurs années dans une réflexion sur la place du médecin généraliste dans l’offre de soins qui se traduit notamment par des projets de réforme du cursus des études de médecine générale et par le développement d’une « médecine générale/médecine de famille », dynamique devant toucher aussi bien le secteur public que le secteur privé. Or aujourd’hui les médecins généralistes manifestent de nombreux facteurs d’insatisfaction et de démotivation : sentiment de ne pas avoir reçu de formation adéquate pour les préparer au métier, ni en terme de contenu technique ni dans l’approche de la relation au patient ; manque d’identité professionnelle claire liée à cette inadéquation entre formation et fonctions ; isolement intellectuel ; sentiment de dévalorisation du métier de médecin généraliste dans un environnement qui promeut la spécialisation et la pratique privée ; absence de perspective de carrière et de conditions de vie motivantes.
S’interroger sur le rôle du médecin généraliste dans la réponse aux besoins en soins de santé de la population marocaine se justifie d’autant plus que le Maroc, comme les autres pays du Maghreb, est engagé dans une « transition épidémiologique », et se trouve donc de plus en plus confronté à la nécessité d’améliorer la prise en charge de pathologies chroniques avec ce que cela suppose de connaissance du patient et d’adaptation des traitements. On peut alors faire l’hypothèse d’une demande croissante de soins curatifs de proximité qui devrait s’adresser prioritairement aux médecins généralistes.

Méthode :

Entretiens auprès des médecins généralistes des secteurs privés et publics, observation des pratiques de soins, enquête par questionnaire sur un échantillon représentatif.