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EVOLCAM

Analyse des évolutions du programme camerounais d’accès aux ARV dans les régions de l’Extrême Nord, du Centre et du Littoral face aux enjeux actuels de la prise en charge du VIH et des principales co-infections

Objectif général : Analyser les évolutions du programme camerounais d’accès aux ARV par rapport à la première enquête EVAL conduite en 2006 face aux enjeux actuels posés par la montée en puissance des besoins en traitements, le vieillissement des files actives et la gestion des co-infections dans un contexte de raréfaction des financements internationaux alloués à la lutte contre le VIH.
Objectifs spécifiques : Etudier les évolutions de l’accès aux traitements ARV et de la qualité de la prise en charge dans les régions de l’Extrême Nord, du Centre et du Littoral (y compris Yaoundé et Douala), dans une perspective comparative avec la première enquête EVAL conduite en 2006 ; Etudier la prise en charge et les conditions de vie des personnes vivant avec le VIH/Sida (PVVS) co-infectés par la Tuberculose pulmonaire (TB) et/ou l’Hépatite B (VHB) ou C (VHC) dans les villes de Yaoundé et Douala.

Période du projet :
-
Commanditaires :

Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les Hépatites Virales (ANRS).

Partenaires :

Faculté de Médecine et de sciences biomédicales, Université de Yaoundé 1, Cameroun , Université Catholique de Yaoundé, Cameroun , IRD - UMI 233, Montpellier.

Problématique:

Le Programme camerounais fait face aujourd’hui à une montée en charge importante des services VIH, conséquence à la fois de l’adoption de la gratuité des ARV en 2007, du relèvement à 350 CD4 du seuil d’éligibilité pour l’initiation du traitement et du vieillissement des files actives. Simultanément, l’ancienneté du programme soulève de nouveaux enjeux liés à la prise en charge des principales co-infections du VIH, dont la tuberculose et les hépatites, ainsi qu’à la gestion des passages en 2nde ligne. Ces évolutions interviennent dans un contexte de « crise » des financements internationaux de la lutte contre le VIH/sida qui font peser des menaces préoccupantes sur la qualité des services et la pérennité de l’accès aux ARV.

Méthode :

La recherche associera des approches quantitatives et qualitatives et comprendra trois enquêtes : i) une enquête Patient auprès de patients séropositifs co-infectés ou non TB, VHB ou VHC, incluant des données médicales, biologiques, comportementales et socio-anthropologiques. L’enquête Patient quantitative sera conduite dans 33 formations sanitaires spécialisées dans la prise en charge du VIH et de la TB dans les régions de l’Extrême Nord, du Centre et du Littoral et comprendra un échantillon aléatoire de 3150 patients. L’enquête qualitative concernera 9 de ces établissements et inclura 135 patients ; ii) une enquête Professionnels de santé auprès de 400 soignants des services VIH et TB où sera conduite l’enquête Patient, portant sur les pratiques des professionnels de santé impliqués dans la prise en charge de l’infection à VIH et/ou TB et hépatites ; iii) une enquête Formations sanitaires portant sur un recueil de données sur les caractéristiques des services VIH et TB où sera conduite l’enquête Patient.

Perspectives :

Au second semestre 2013, les autorisations nécessaires au démarrage du projet ont été obtenues (Comité d’éthique et Ministère de la santé : août et septembre), les enquêteurs et superviseurs recrutés (octobre), le pilote de l’enquête effectué dans 3 structures (novembre), l’ajustement des outils d’enquête et la répartition des tâches ont été finalisés et les Comités de pilotage et scientifique réunis (décembre). La collecte des données (quantitative, qualitative et biologique) aura lieu entre février et juillet 2014, s’en suivront les premières analyses. Une présentation du projet (enjeux méthodologiques, de santé publique et politiques) sera effectuée lors du Congrès AFRAVIH en avril 2014 à Montpellier.