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EVAL VIH/TB

Evaluation du programme camerounais d’accès aux ARV et prise en charge de la coinfection VIH/TB

Face à ce constat, la question se pose, en 2009, de la reconduction d’une évaluation du programme camerounais d’accès aux ARV afin de pouvoir déterminer la capacité du Cameroun à assurer ces premiers succès dans la durée, gérer les défis auxquels il doit faire face et constituer un plaidoyer pour des initiatives similaires dans d’autres pays à ressources limitées.
Cette reconduction de l’évaluation du programme camerounais d’accès aux ARV sera susceptible d’apporter des réponses objectives, scientifiquement fondées, aux défis posés par l’élargissement de l’accès aux ARV au Cameroun et dans les pays à ressources limitées.
Elle permettra entre autres de :
- déterminer la capacité des services à absorber l’augmentation de la demande et identifier les stratégies possibles pour faire face aux nouveaux besoins ;
- mesurer l’évolution dans le temps de l’impact du programme camerounais d’accès aux ARV sur les conditions de vie des PVV, la qualité de la prise en charge et le maintien des patients dans le processus de soins ;
- évaluer le degré d’intégration des programmes de prise en charge du VIH et de la TB entre eux et la qualité de la prise en charge des patients co-infectés VIH/TB.

Période du projet :
-
Commanditaires :

Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les Hépatites virales B et C (ANRS).

Partenaires :

Faculté de médecine et de sciences biomédicales, Yaoundé , Université catholique d’Afrique Centrale.

Problématique:

Depuis 2001, le Cameroun s’est engagé dans un vaste programme visant à faciliter l’accès aux ARV, à travers la mise en oeuvre d’une politique de décentralisation de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVV) et une diminution progressive des prix des ARV. Ceci a eu pour conséquence une augmentation considérable du nombre de PVV pris en charge par ARV.
Dès 2005, à la demande du Ministère de la santé camerounais, des équipes de recherches francocamerounaises se sont mobilisées pour mener une évaluation du programme camerounais d’accès aux ARV. Cette 1ère évaluation a mis en évidence des résultats encourageants pour les PVV au Cameroun, mais également des difficultés persistantes auxquelles le pays doit faire face (pénurie en ressources humaines, ruptures en intrants, gestion des échecs thérapeutiques, accès aux traitements de seconde ligne…) dans un contexte de montée en puissance du nombre de patients pris en charge.

Méthode :

Afin de pouvoir assurer une comparabilité dans le temps des résultats, cette 2ème évaluation sera basée, dans la mesure du possible, sur une méthode identique à la première reposant sur des enquêtes qualitatives et quantitatives. Certains choix méthodologiques seront toutefois reconsidérés et les outils de recueil retravaillés à partir du retour d’expérience de la 1ère évaluation.

Perspectives :

Après une série d’ateliers et de missions d’étude concernant la pertinence et la faisabilité de la reconduction du projet EVAL, avec inclusion d’un volet VHI/TB, une reconfiguration du projet est décidée qui fera l'objet d'une soumission à l'ANRS en mars 2012 :
- être dans une logique moins d’évaluation de la décentralisation que d’analyse de l’évolution de la qualité de la prise en charge. Le débat d’actualité se déplace : il s’avère être moins relatif à la décentralisation proprement dite qu’aux conditions de la prise en charge (VIH et VIH/TB) ;
- dans cette optique, l’étude porterait seulement sur deux villes (Yaoundé et Douala) qui regroupent une part importante des files actives des patients VIH et VIH/TB (entre 30 et 40%) ;
- l’enquête comprendra aussi un volet offre de soins non limité aux pratiques des médecins, mais incluant le fonctionnement des structures ;
- l’équipe va réfléchir à l’introduction de techniques de dépistage de la tuberculose sophistiquée chez les patients VIH de façon à réduire au maximum le risque de passer à côté de patients tuberculeux lors de l’inclusion
- les outils d’enquête (questionnaires) sont disponibles ;
- au Cameroun, l’UCAC aura la responsabilité du volet qualitatif sous la responsabilité de la Pr Marie-Thérèse Mengue. Elle assurera aussi le recrutement des enquêteurs pour les enquêtes par questionnaires.