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CohMSM-PrEP

Accès à la prophylaxie pré-exposition au VIH pour les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes : étude de l’acceptabilité et de la faisabilité dans des cliniques associatives d’Afrique de l’Ouest (Projet ANRS 12369)

Général : Evaluer l’acceptabilité et la faisabilité de la PrEP pour les HSH au sein d’une offre de prévention combinée dans des cliniques associatives d’Afrique de l’Ouest.

Spécifiques : Evaluer l’acceptabilité de la PrEP, l’observance à la PrEP et au dépistage trimestriel du VIH, la tolérance de la prise quotidienne ou à la demande de TDF/FTC (Tenofovir disoproxil fumarate/Emtricitabine), l’évolution sous PrEP des autres mesures préventives, l’incidence des infections sexuellement transmissibles (IST) sous PrEP, l’efficacité "dans la vraie vie" de la PrEP, l’émergence de résistances, le coût et le coût-efficacité de la PrEP.

Période du projet :
-
Membre(s) SESSTIM du projet :
Commanditaires :

Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les Hépatites virales B et C (ANRS) ; Institut Bouisson Bertrand / Expertise France.

Partenaires :

UMI 233, IRD / Université Montpellier I ; Coalition Internationale Sida, Paris ; Centre de Recherche Internationale pour la Santé, Université de Ouagadougou, et Association African Solidarité (AAS), Burkina Faso ; Espace Confiance et PAC-CI, Abidjan, Côte d’ivoire ; ARCAD-SIDA, Clinique des Halles, Bamako, Mali ; Espoir Vie Togo, Lomé, Togo. 

Problématique:

L’accès à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) au VIH pour les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) est une priorité stratégique de santé publique soutenue par l'ONUSIDA, l’OMS, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le PEPFAR, etc. Toutefois, sa mise en œuvre en Afrique est confrontée à de nombreux obstacles tels que l’absence de données sur la PrEP chez les HSH et le manque de programmes de prévention ciblés. C’est notamment le cas en Afrique de l’Ouest où les pays ont des épidémies mixtes, avec une prévalence du VIH relativement faible dans la population générale (1 % - 3 %) mais beaucoup plus élevée chez les HSH (15 % - 20 %). Des données suggèrent que les relations sexuelles entre les hommes peuvent jouer un rôle important dans la dynamique de l’épidémie dans cette région. Dès lors, se pose clairement la question de "comment mettre en œuvre une offre de PrEP adaptée aux HSH dans ce contexte ?"

Méthode :

Une étude de cohorte interventionnelle, ouverte, multidisciplinaire et multicentrique sera réalisée au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali et au Togo. Cette étude sera menée au sein du programme de recherche opérationnelle CohMSM qu’elle complètera. Elle sera ainsi proposée aux HSH séronégatifs inclus dans CohMSM ayant un risque élevé de contamination par le VIH (hommes ≥ 18 ans rapportant au moins un rapport sexuel anal avec un autre homme sans utilisation d’un préservatif au cours des 6 derniers mois). Si besoin, d’autres HSH seront recrutés pour atteindre un total de 500 HSH sous PrEP. Tous les HSH bénéficieront d’une offre de prévention combinée incluant des examens cliniques trimestriels, le dépistage et le traitement des IST, le dépistage du VIH, la PrEP (quotidienne ou à la demande, au choix des participants), la vaccination contre l’hépatite B, un accompagnement personnalisé par des pair-éducateurs (aide à l’observance de la PrEP et conseils de prévention), des groupes de parole et la mise à disposition de préservatifs et de lubrifiants. Ces activités seront conduites par des associations pionnières dans la lutte contre le VIH, notamment chez les HSH. L’étude aura une durée totale de 3 ans.

Perspectives :

Depuis la mise en place de la PrEP dans les sites de l’étude, 514 HSH ont choisi cette stratégie de prévention (104 au Togo ; 105 au Burkina ; 101 en Côte d’Ivoire ; 204 au Mali. Ils sont 392 à choisir la stratégie de PrEP à la demande, à l’inclusion, contre 122 en continue. La rétention dans le programme est actuellement très élevée puisque 92% des visites ont été réalisées par rapport aux attendues à 6 mois. On dénombre actuellement, au total, 7 séroconversions.