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CAMBODGE EVAL 2ND LIGNE

Evaluation Nationale de l’efficacité des traitements ARV de 2nd ligne associant une anti-protéase au Cambodge

Cette recherche opérationnelle vise à évaluer sur le plan national, l’efficacité des traitements de 2nd ligne (facteurs individuels et structurels et de l'efficacité virologique).
Les objectifs spécifiques sont : i) de déterminer la prévalence des succès et des échecs virologiques sous 2nd lignes au Cambodge, d’identifier les facteurs de risque associés à l'échec des traitements de 2nde ligne ; ii) d’identifier les facteurs de risque individuels et des facteurs structurels liés à la non-observance du traitement chez les patients sous 2nde ligne ; iii) de décrire les profils de résistance aux ARV des patients en échec virologique sous 2nd ligne ; iv) de concevoir des traitements de 3ème ligne pour les patients en échec virologique.

Période du projet :
-
Commanditaires :

Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les Hépatites Virales (ANRS).

Partenaires :

Laboratoire VIH/Hépatites, Institut Pasteur du Cambodge , Research Unit at National Center for HIV/AIDS, Dermatology and STDs (NCHADS), Cambodge.

Problématique:

La faisabilité et l’efficacité des traitements antirétroviraux (ARV) de 1ère ligne, associant des inhibiteurs de la reverse transcriptase est aujourd’hui clairement documentée dans les pays à ressources limitées. Néanmoins, l’augmentation exponentielle du nombre de patients et de la durée de traitement des patients sous 1ère ligne font qu’un nombre croissant de patients, sont mis sous traitement de 2nd ligne associant un inhibiteur de la protéase (IP) du VIH, le plus souvent sur des critères clinico-immunologiques. Le Cambodge fait partie des 8 pays à ressources limitées qui ont réussi à donner accès aux ARV à plus de 80% des patients infectés par le VIH en besoin de traitement (41 660/67 000 en sept 2010). Près de 2 000 d’entre eux sont à présent sous 2nd ligne.
L’efficacité, à moyen et long terme, des traitements de 2nd ligne dans les pays à ressources limitées est encore très mal documentée. La plupart des études ont été menées sur des cohortes de patients, mais jamais réalisées au niveau national. A ce jour, aucune alternative de traitement n’est disponible pour les patients en échec de 2nd ligne dans ces pays.

Méthode :

Cette étude est proposée à tous les patients sous 2nd ligne, depuis au moins 6 mois au Cambodge. Après avoir signé un formulaire de consentement, un prélèvement sanguin est effectué (3 à 7 ml sur EDTA en fonction de l'âge du sujet) pour mesurer la charge virale plasmatique (CVP) et réaliser des tests génotypiques de résistances aux ARVs si elle est décelable (seuil >250 copies/ml). L’historique des traitements ARV est documenté et enregistré dans la base de données du projet. De même, des facteurs structurels et individuels associés à l’efficacité des traitements de 2nd lignes au Cambodge sont documentés par des questionnaires. Un renforcement de l’adhérence avec contrôle de la charge virale à 3 mois est recommandé pour tout patient ayant une CVP décelable sans mutation de résistance sur le génotypage du VIH. La modification du traitement ARV basée sur l’analyse du profil de résistance aux inhibiteurs de la reverse transcriptase, de la protéase et de l’intégrase, et l’histoire thérapeutique est discutée individuellement au sein d’un comité d’experts.

Perspectives :

Treize sites ont été identifiés pour participer à l’étude : six à Phnom Penh et sept en province. L'année 2013 a été essentiellement consacrée au recueil de données qui devrait s'achever début 2014 pour permettre l'analyse dans les mois qui suivent.