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ELIPPSE - SUIVI MEDICO-PSY FEMMES AGEES

Impact du traitement du cancer du sein et du suivi médico-psycho-social sur la qualité de vie et la survie à long terme chez les femmes âgées

Les objectifs de ce projet sont d'analyser dans la cohorte ELIPPSE 65 existante :
- les circonstances du diagnostic du cancer du sein, les délais avant la première consultation et avant le début du traitement, la prise en charge médico-psychologique initiale
- le suivi médical, psychologique et social dans les 4 ans suivant le diagnostic
- l'impact du traitement initial et du suivi médical, social et psychologique sur la qualité de vie et la survie des patients.
Les données collectées doivent permettre d'analyser le suivi des patientes en fonction de leur âge, de la gravité de leur cancer, de l'endroit où elles vivent, de leur autonomie et de leur statut socio-économique, et de mettre en évidence de possibles inégalités dans l'accès aux soins et au suivi à long terme.

Période du projet :
-
Commanditaires :

Institut National du Cancer (INCa).

Partenaires :

Caisses d’Assurance Maladie de la Région Paca (régimes général, agricole, militaire, des professions libérales) , Réseaux d’Oncologie régionaux.

Thèmes :
Problématique:

L'incidence du cancer du sein est maximale vers 65 ans et il représente approximativement 30% de l’ensemble des cancers féminins diagnostiqués. Au cours dernières années, de nouvelles thérapies adjuvantes ont démontré leur efficacité et il y a actuellement de plus en plus de survivantes du cancer, vivant avec le cancer comme avec une maladie chronique. Plus récemment, le concept de personnalisation des soins a retenu l'attention des oncologistes. Son objectif est d'éviter les effets secondaires inutiles et d'augmenter l'efficacité des traitements. Mieux prendre en compte la morbidité associée aux traitements du cancer est devenu un enjeu important avec l'augmentation de l'espérance de vie des patientes. Jusqu'à présent cependant, peu de progrès ont été réalisés pour identifier les stratégies thérapeutiques les plus efficaces au plan individuel et de nombreux patients, en particulier âgés, sont soit sur traités soit sous traités.
En 2007, l'UMR912 de l'INSERM, en collaboration avec l'ORS PACA, a mis en place ELIPPSE 65, une cohorte de femmes âgées de 65 ans et plus, souffrant d'un cancer du sein. Ses principaux objectifs étaient d'étudier les conséquences à long terme du cancer du sein sur la vie quotidienne, la qualité de vie et la survie. Cette cohorte peut également répondre à des questions plus spécifiques, en particulier sur le suivi médico-psychologique à long terme après un cancer du sein.

Méthode :

Les données utilisées sont extraites des suivis de la cohorte ELIPPSE 65. Les inclusions sont closes depuis juin 2010 ; 676 femmes ont été incluses avec un taux de réponse de 56%. Les analyses transversales, longitudinales et de survie sont réalisées avec les logiciels SPSS et STATA.

Perspectives :

Les premières analyses mettent en évidence une sous-utilisation par les chirurgiens de la technique du ganglion sentinelle chez les femmes les plus âgées, conduisant à la réalisation de curages axillaires inutiles et à l'apparition de lymphoedèmes handicapants, ainsi qu'une sous-prescription de la chimiothérapie chez les plus âgées, indépendamment des résultats de l'évaluation gériatrique. En dépit des recommandations des gériatres, l'âge chronologique semble toujours déterminant dans le choix thérapeutique. L'étude de l'observance à long terme aux traitements hormonaux adjuvants a montré par ailleurs que 25% des femmes avaient interrompu leur traitement au bout de deux ans, principalement celles qui utilisaient des thérapies non conventionnelles. Enfin, la douleur est fréquente mais elle est souvent non verbalisée et non prise en charge sur le plan médical alors qu'elle altère considérablement la qualité de vie.
En 2014 seront étudiés le suivi médical et l'évolution des douleurs chroniques, les aides familiales et institutionnelles, ainsi que les modes de découverte du cancer chez les femmes qui ne sont plus sollicitées par le dépistage organisé.